DUNIVERS
Aux ouvrages du cycle de Dune, constituant le canon écrit par Frank Herbert, s'ajoutent dix-sept livres signés par son fils Brian et Kevin J. Anderson, ainsi que l'encyclopédie (Dune Encyclopedia) et accessoirement les versions originales des deux premiers romans dans la revue américaine Analog.
Toute cette base est appelée le “Dunivers“.
On peut leur ajouter toutes les adaptations (BD, cinéma, mini-série et jeux-vidéos), mais à ce sujet consulter plutôt la section "Adaptations".
HERBERT Frank DUNE
Paris : Robert Laffont, 1970, 826 p. (Ailleurs et Demain)
En l'an 10 191, l'empire galactique est gouverné par l'empereur Shaddam IV sur un mode féodal où tous les robots et machines pensantes sont proscrits. Le duc Leto Atréides se voit attribuer un fief délicat : la planète Arrakis, surnommée Dune en raison de sa prédominance de sable et d'un climat désertique inhospitalier. Mais cette planète est la seule de l'univers à produire l'épice, une substance psychotrope précieuse et convoitée donnant le don de prescience et allongeant la vie. Le peuple autochtone, les Fremen, attendent un messie qui les libèrera du joug de l'empire, et tout porte à croire que Paul, le fils adolescent du Duc pourrait être l'élu. Suite à un conflit mortel avec la maison Harkonnen, Paul Atréides se réfugiera avec sa mère Jessica, membre de l'ordre mystérieux des Bene Gesserit, dans le désert parmi les Fremen et préparera sa revanche, par le biais d'une guerre sainte.
Publié en 1965 (en 1970 en France), DUNE est le premier roman du cycle de Dune. C'est le plus vendu au monde des romans de science-fiction, récompensé en 1966 par les prix prestigieux Hugo et Nebula. II reste une référence majeure et incontournable pour les amateurs les plus éclairés.
NOTRE AVIS : Une qualité littéraire indéniable, même en traduction, et une finesse des aspects psychologiques, philosophiques, religieux, politiques et même écologiques. À lire absolument !
HERBERT Frank LE MESSIE DE DUNE
Paris : Robert Laffont, 1972, 264 p. (Ailleurs et Demain)
Douze ans après le jihad sanglant mené par les légions fremen de Paul Atréides, devenu l'empereur Muad'Dib, toutes les factions ennemies l'espionnent, s'efforçant de saper son pouvoir : la Guilde Spatiale, le Bene Gesserit, le Bene Tleilax ; et même sa femme officielle, la princesse Irulan, fille de l'ex-empereur, intrigue dans son dos en essayant d'empêcher sa concubine Chani, une Fremen, de lui donner des héritiers impériaux. Mais Paul, grâce à l'épice, peut désormais voir l'avenir, ou plutôt les avenirs possibles, et tous concordent vers un destin catastrophique. La seule voie de salut pour sauver l'humanité serait le "Sentier d'Or", mais qui signifie son sacrifice.
Son ambition est également de verdir la planète des sables, lui donner plus de végétation et d'eau.
Chani lui donnera des héritiers, les jumeaux Ghanima, et Leto II. Puis suite à une attaque, Paul perdra la vue (compensée par ses pouvoirs de prescience) et partira s'isoler en mystérieux ermite dans le désert, devenant un mythe messianique aux yeux de ses sujets.
NOTRE AVIS : Cette suite directe de Dune fut moins appréciée par le public, pourtant elle conclue de belle façon le parcours de Paul auquel on s'attache, dans une ambiance mystique et des jeux de pouvoirs dont la subtilité n'a rien à envier au premier opus, notamment dans ses questionnements psychologiques déchirants. Sans oublier sa sœur Alia, un personnage fascinant et puissant, et le retour douteux du fidèle Duncan Idaho, cloné et nommé désormais Hayt.
HERBERT Frank LES ENFANTS DE DUNE
Paris : Robert Laffont, 1978, 420 p. (Ailleurs et Demain)
En attendant la maturité des jumeaux Leto II et Ghanima, protégés par la princesse Irulan, l'empire est désormais sous la régence de leur tante Alia du Couteau, sœur de Paul Muad'Dib, assaillie par ses innombrables mémoires d'ancêtres, dont le Bene Gesserit soupçonne un effet maudit : l'Abomination. En effet, parmi ses voix intérieures, la plus péremptoire est celle du vieil ennemi des Atréides : le Baron Harkonnen, dont les intentions sont évidemment néfastes.
Sur la planète Dune reverdie, la part de désert restante est suffisante pour la vie de quelques vers des sables et donc la production d'épice, mais désormais moindre que celle de la végétation, c'est ainsi un succès écologique voulu dès le début de son règne par Paul Muad'Dib, mais peut-être moins cautionné à postériori par les Fremens les plus conservateurs. Quant à Muad'Dib il n'est plus qu'une légende, à moins qu'il ne soit ce mystérieux et rebelle prêcheur aveugle du désert.
Ses enfants, ainsi qu'Alia, doivent résister aux tentatives d'assassinat fomentées par Wincisia Corrino, veuve de l'ex-empereur, ils se séparent donc et Leto II, ravivant le Sentier d'Or avorté par son père, va s'isoler dans le désert et entamer une transformation qui le rendra puissant et immortel.
NOTRE AVIS : La mise en scène de ces enfants plus intelligents et efficaces que les adultes est jouissive à lire. Les jeux de pouvoirs sont mis en exergue, dans un cadre propice à maints stratagèmes dont la subtilité met en valeur l'imagination d'Herbert, tout en aiguisant la nôtre.
On remarquera le style littéraire de cet opus bien plus lyrique, voire poétique, que les autres.
HERBERT Frank L'EMPEREUR-DIEU DE DUNE
Paris : Robert Laffont, 1982, 432 p. (Ailleurs et Demain)
3500 ans après Les Enfants de Dune, Leto II Atréides est devenu plus ver géant qu'homme, un dieu omniscient qui règne sur la galaxie en tyran, notamment par le biais de son armée de femmes redoutables : les Truitesses. Les régions désertiques ont disparu de la planète Dune et avec elles les vers des sables, dont l'empereur-dieu lui-même reste le seul représentant. Toutes les factions au passé rebelle ne sont plus que les serviteurs de sa puissance totalitaire, d'autant qu'il est le seul à posséder la fameuse épice qu'il rationne. Il suit toujours le Sentier d'Or, seule destinée possible pour la survie de l'humanité, qu'il est le seul à voir dans les méandres de ses visions prescientes et malgré l'impopularité universelle qu'il lui confère. Mais il est seul, et ce ne sont pas tous ces clones (gholas) de Duncan Idaho, renouvelés au fil des générations, qui suffisent à remplir son immense solitude immortelle, ni une femme conçue par le Bene Tleilax pour le séduire. Mais Siona, sa jeune descendante, rebelle et déterminée, arrivera à le détruire et, sans s'en douter, déclenchera un nouveau stade nécessaire à la destinée de l'humanité prévu dans le Sentier d'Or : la Grande Dispersion.
NOTRE AVIS : Avec ce nouvel opus écrit 15 ans après le premier, Frank Herbert prouve, même s'il n'en avait plus besoin, sa maîtrise de la littérature et surtout de la psychologie, ainsi que du sujet politique. On s'attache irrépressiblement à ce tyran inamovible, on comprend parfaitement ses choix despotiques, les seuls pouvant d'après lui protéger l'humanité de ses travers ataviques et pouvant lui éviter l'annihilation. On souffre avec lui de connaître tous les possibles à l'avance, y compris son destin tragique personnel. On comprend pourquoi, à l'exception du premier volet du cycle, certains fans classent celui-ci comme son chef-d'œuvre.
HERBERT Frank LES HÉRÉTIQUES DE DUNE
Paris : Robert Laffont, 1985, 492 p. (Ailleurs et Demain)
Encore un bond de 1500 ans et nous retrouvons Dune, la planète Arrakis, désormais appelée Rakis, très changée. Les vers des sables sont réapparus, et chacun a en lui une perle de conscience de Leto II qu'on appelle alors le “dieu fractionné". Suite à la Grande Dispersion de l'humanité dans la galaxie, l'ancien empire repose à présent sur un triumvirat politique composé des Ixiens, du Bene Tleilax et du Bene Gesserit qui poursuit toujours un programme génétique sur la planète du Chapitre. Une jeune fille, Sheana, semble commander aux vers des sables sur Rakis, et les Révérendes Mères du Bene Gesserit, menées par Taraza, y voient un moyen en la manipulant de gagner Rakis, à l'aide d'un énième ghola de Duncan Idaho, et par les enseignements de Darwi Odrade.
Mais un peuple belliqueux revient de la dispersion, les Honorées Matriarches, un ordre féminin redoutable, concurrent du Bene Gesserit qui, à travers Lucille et Duncan, va les affronter, aidés par le bashar Miles Teg. Mais les furies finiront par détruire Rakis, dont un seul ver sera sauvé par Odrade et amené sur la planète du Chapitre pour y fonder une seconde Dune par reproduction.
NOTRE AVIS : Attention, ce roman recèle plusieurs intrigues assez sophistiquées et intriquées qui demandent une lecture attentive, plus encore que les précédents. Que de nouveaux personnages, de nouveaux enjeux et de surenchères dans les pouvoirs surhumains des personnages ! Mais après tout on est au 151ème siècle !
HERBERT Frank LA MAISON DES MÈRES
Paris : Robert Laffont, 1986, 516 p. (Ailleurs et Demain)
Sixième et ultime roman du cycle de Dune, La Maison des Mères n'a que très peu à voir avec le Dune des débuts, si ce n'est la présence de l'ordre du Bene Gesserit et de Duncan Idaho (ou plutôt son dernier clone). Il s'agit ici de la suite directe du volet précédent, Les Hérétiques de Dune, mettant en scène l'affrontement final sans pitié entre les deux ordres féminins surpuissants : les révérendes-mères du Bene Gesserit contre les Honorées Matriarches, impliquant pour les unes Darwi Odrade, Sheana et Lucille, aidées par les gholas de Duncan Idaho et de Miles Teg, et pour les autres Murbella, par qui l'alliance et même la fusion entre les deux corporations va se faire. Un nouvel ennemi est d'ailleurs à craindre : les futars, créatures envoyées par les mystérieux Belluaires, dont on ne saura rien. Mais après la destruction de l'ordre des Bene Tleilax, seuls pourvoyeurs de gholas (clones), leur seul survivant, Scytale, détient le pouvoir de générer des gholas et joue donc un rôle majeur. À la fin, cette poignée de personnages, menés par Idaho, fuit la planète du Chapitre et fonce vers l'inconnu dans l'espace, peut-être pour fonder un nouveau monde. On ne le saura jamais !
NOTRE AVIS : Ce dernier roman ne peut être lu que par les lecteurs du précédent, voire du cycle entier, tant les personnages et les intrigues sont chargés de sens et d'histoire dans cet univers qui lui-même a tant changé par rapport aux quatre premiers volets du cycle. On y remarque même l'introduction d'un héritage du judaïsme, et la présence (que nous avons trouvée délectable et trop peu développée) d'un vieux couple mystérieux, Daniel et Marty, qui observe tous les évènements d'une dimension supposée supérieure, et qui pourrait être une géniale mise en abîme de l'auteur lui-même et de sa femme, et dont les mots achèvent d'ailleurs le récit (et le cycle donc, puisque Herbert est mort avant d'avoir pu écrire le volet final). En postface, Herbert adresse une dédicace extrêmement touchante à sa femme fraichement décédée. Difficile, lorsque la dernière page est tournée, d'admettre que c'est fini, et que nous n'aurons jamais la (vraie) suite.
Véritable encyclopédie du Dunivers, cet ouvrage très complet (commandé par Berkley-Putnam's qui éditaient Frank Herbert) est l'œuvre du Dr Willis E. McNelly et des 42 collaborateurs (universitaires, scientifiques, auteurs...) qu'il a recrutés pour ce projet fou de présenter par ordre alphabétique tous les aspects de l'univers imaginé par Frank Herbert dans le cycle de Dune, ou plutôt de ses quatre premiers volets, puisqu'il fut publié avant le cinquième.
C'est ainsi qu'on y trouve par exemple les détails techniques d'un distille, ou des vaisseaux de la Guilde, ou du climat d'Arrakis, ou de la composition chimique de l'épice, ou encore du calendrier utilisé par l'Imperium, mais aussi la biographie des personnages, leur généalogie, l'histoire des grandes factions, les détails de la langue fremen, voire un traité sur la poésie locale, etc.
En début d'ouvrage figure une chronologie avec les dates des principaux évènements précédant et suivant Dune sur des millénaires, utile pour un lecteur qui serait un peu perdu (voir une version personnellement adaptée et augmentée ici ).
L'archéologue Hadi Benotto, imaginé par Herbert lui-même dans L'Empereur-Dieu de Dune, aurait compilé l'ouvrage en 15 540 après la Guilde, c'est à dire après l'avènement du tyran.
NOTRE AVIS : Les amateurs inconditionnels de Dune comme nous y trouveront une extension passionnante et très détaillée des romans, à condition d'être anglophones, car hélas il n'existe aucune traduction officielle publiée de cet ouvrage, et c'est bien dommage ! En effet, malgré une validation enthousiaste de Frank Herbert lui-même qui, en pleine rédaction de L'Empereur-Dieu de Dune, a reçu et conseillé McNelly et qui a préfacé cet ouvrage, il fut rejeté du canon dunien après sa mort par son fils Brian lorsque celui-ci est devenu l'ayant-droit principal et qu'il a commencé, via K. J. Anderson, à faire écrire des récits préquels à l'œuvre de son père, sans le talent de ce dernier hélas, et sans la réelle cohérence qu'on était en droit d'attendre avec le cycle. Les deux compères ont donc interdit toute réédition ou traduction.
McNELLY Willis L. (dir) DUNE ENCYCLOPEDIA
New York : Berkley Books, 1984, 526 p. (anglais)
ANALOG Science Fiction and Fact
New York : Stanley Schmidt (fondé en 1930)
Appelé pendant ses sept premières années (1930-1937) Astounding Stories of Super-Science, puis de 1938 à 1960 Astounding Science-Fiction, ce mensuel américain se cantonnait au rôle de “pulp magazine“, c'est à dire une revue bon marché proposant des récits populaires de basse qualité. Mais il est devenu dès les années 60 Analog Science Fiction and Fact, la revue de référence pour les amateurs de science-fiction à partir de l'arrivée à sa tête du fameux John W. Campbell, auteur lui-même (le film The Thing est tiré d'une de ses nouvelles) mais surtout découvreur de talents et éditorialiste très actif dans le domaine de la SF.
La lecture d'Analog a influencé de nombreux auteurs depuis, et certains qui y ont publié ont acquis ensuite une renommée internationale. Ce fut le cas pour Frank Herbert avec le feuilleton Dune World que Campbell publie dans les numéros de décembre 1963 à février 1964, première version de Dune, puis un second feuilleton, sa suite : The Prophet of Dune de janvier à mai 1965. Ces textes seront assemblés, développés et retravaillés pour en faire un roman, Dune, qui sera refusé par tous les éditeurs démarchés, sauf un : Chilton Books, de Boston, plus connu pour ses guides de réparations automobiles. Ce n'est qu'alors en 1965 que son succès put décoller.
Les fans inconditionnels de Dune et les collectionneurs considèrent donc les numéros concernés de cette revue comme des archives précieuses, première apparition de Dune livrée au public, et surtout première version avant remaniement : la base véritable du Dunivers !
NOTRE AVIS : Les quelques exemplaires originaux qui existent encore sont évidemment hors de notre portée, mais de l'avis de passionnés qui les ont consultés, les prépublications de Dune étaient fortement influencées par Campbell. De nombreuses épigraphes notamment sont différentes de celles du livre, et les fans se délecteront de découvrir ces toutes premières versions (voir un extrait ici ). Bref une lecture conseillée et réservée aux puristes seulement !
HERBERT Brian/ANDERSON Kevin LES CHASSEURS DE DUNE
Paris : Robert Laffont, 2007, 546 p. (Ailleurs et Demain)
Suite à La Maison des Mères, concluant le “canon“ écrit par son père, Brian Herbert propose, avec Kevin J. Anderson, la fin de l'histoire en deux tomes, dont celui-ci est le premier.
Les survivants étaient en fuite de la planète du Chapitre, et on les retrouve dans leur non-vaisseau Ithaca. Il s'agit de Duncan Idaho, quelques révérendes-mères du Bene Gesserit dont Sheeana, avec le bashar Miles Teg, Scytale le maître Tleilaxu, et des futars, ces créatures belliqueuses mi-hommes mi-fauves envoyées par les fameux Belluaires. On découvre les ennemis des futars, les Phibiens, des êtres hybrides humains/poissons. On en apprend aussi sur l'Oracle du Temps et sur de nouvelles sortes de danseurs-visages jusqu'alors inconnus qui joueront un rôle important. On apprend enfin l'origine des Honorées Matriarches et dans quelles circonstances elles tombent sur l'Ennemi aux Cent visages, qui n'est autre qu'Omnius (Daniel), avec Erasmus (Marty), alliés aux Danseurs-Visages. La Guilde réintroduit alors des machines pensantes, pourtant proscrites depuis des millénaires, qui à la fin ne manqueront pas de déclencher une attaque vers le vieil empire.
NOTRE AVIS : N'y allons pas par quatre chemins : la lecture de ce livre fut une vraie déception. Non seulement pour le style littéraire qui frise le roman de gare, comme tout ce qu'a écrit Kevin J. Anderson (c'est à l'évidence lui qui rédige) dans ses innombrables extensions de l'univers de Dune (cf. la liste ci-dessous), écrites au kilomètre et à raison d'un livre par an. Brian Herbert aurait soi-disant retrouvé dans un coffre quelques notes de son père concernant son projet pour cette suite et fin du cycle, notes que personne n'a jamais vues, pas même Bill Ransom, ami proche de Frank Herbert, et s'en serait servi pour concevoir ce dernier opus en deux tomes, affirmation très douteuse. Et que dire du retour d'Omnius, robot inventé par les deux auteurs dans leurs préquelles censées se dérouler très longtemps avant Dune, qui est non seulement réintroduit, sortant de nulle part, mais pire : assimilé (ô sacrilège) à Daniel, la fameuse mise en abîme de Frank Herbert lui-même dans La Maison des Mères ?
Les personnages semblent avoir baissé de QI depuis le dernier volet, et la profondeur psychologique est aux abonnés absents. Quant à l'idée de ressortir les clones de Paul, Chani, Jessica et autres héros emblématiques du Dune des débuts, elle est un peu la goutte de trop.
Trois mots s'imposent alors : récupération, commerce et gâchis ! Dommage.
Et parce que le Dunivers est avant tout basé sur Arrakis,
penchons-nous sur sa géographie :
LE DUNIVERS EST-IL CONSTITUÉ ÉGALEMENT DES LIVRES QUALIFIÉS D'“APOCRYPHES“ PAR LES AMATEURS ORTHODOXES DE L'ŒUVRE DE FRANK HERBERT, C'EST À DIRE TOUS LES OUVRAGES QUI NE FONT PAS PARTIE DU CYCLE ORIGINAL DES 6 ROMANS DONT IL EST L'AUTEUR ?
CES ORTHODOXES (QU'ON APPELLE AUSSI TALIFANS) REFUSENT DE L'ADMETTRE, CAR IL S'AGIT DES ROMANS ÉCRITS PAR KEVIN J. ANDERSON (ET CO-SIGNÉS PAR BRIAN HERBERT), QUI D'APRÈS EUX DÉNATURENT ÉHONTÉMENT L'ŒUVRE ORIGINALE.
IL S'AGIT TOUT DE MÊME DE RÉCITS SE DÉROULANT DANS LE DUNIVERS, DONC, À TOUTES FINS UTILES, EN VOICI LA LISTE CHRONOLOGIQUE :
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Sous-cycle Avant Dune
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La Maison des Atréides, Paris : Robert Laffont, 2000, 620 pages (Ailleurs et Demain) (House Atreides, 1999)
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La Maison Harkonnen, Paris : Robert Laffont, 2001, 670 pages (Ailleurs et Demain) (House Harkonnen, 2000)
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La Maison Corrino, Paris : Robert Laffont, 2002, 648 pages (Ailleurs et Demain) (House Corrino, 2001)
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Sous-cycle Dune La Genèse
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La Guerre des machines, Paris : Robert Laffont, 2003, 670 pages (Ailleurs et Demain) (The Machine Crusade, 2002)
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Le Jihad butlérien, Paris : Robert Laffont, 2004, 690 pages (Ailleurs et Demain) (The Butlerian Jihad, 2002)
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La Bataille de Corrin, Paris : Robert Laffont, 2005, 648 pages (Ailleurs et Demain) (The Battle of Corrin, 2004)
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Livre isolé
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La Route de Dune, Paris: Robert Laffont, 2006, 420 pages (Ailleurs et Demain) (The Road to Dune, 2005). Il s'agit d'un ouvrage assez particulier car il contient, outre des nouvelles de Brian Herbert et Kevin J. Anderson, des chapitres originaux de Frank Herbert non publiés de Dune et Le Messie de Dune, version Analog).
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Sous-cycle Après Dune (suite de La Maison des mères écrit d'après les soi-disant notes de Frank Herbert)
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Les Chasseurs de Dune, Paris : Robert Laffont, 2007, 546 pages (Ailleurs et Demain ) (Hunters of Dune, 2006)
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Le Triomphe de Dune, Paris : Robert Laffont, 2008, 504 pages (Ailleurs et Demain) (Sandworms of Dune, 2007)
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Sous-cycle Légendes de Dune
Ce sous-cycle prend place entre les romans Dune et L'Empereur-Dieu de Dune du cycle original de Frank Herbert.-
Paul le prophète, Paris : Robert Laffont, 2009, 574 pages (Ailleurs et Demain) (Paul of Dune, 2008)
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Le Souffle de Dune, Paris : Robert Laffont, 2010, 504 pages (Ailleurs et Demain) (The Winds of Dune, 2009)
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The Throne of Dune (à venir)
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Leto of Dune (à venir)
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Sous-cycle Dune, les origines
Ce sous-cycle se déroule peu de temps après la fin du sous-cycle Dune, la genèse.-
La Communauté des sœurs, Paris : Robert Laffont, 2013, 606 pages (Ailleurs et Demain) (Sisterhood of Dune, 2012)
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Les Mentats de Dune, Paris : Robert Laffont, 2014, 558 pages (Ailleurs et Demain) (Mentats of Dune, 2014)
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Les Navigateurs de Dune, Pocket, paris : Pocket, 2021, 720 pages (Science-fiction no 7319) (Navigators of Dune, 2016)
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Sous-cycle Chroniques de Caladan
Ce sous-cycle se déroule peu de temps avant le roman Dune.-
Le Duc, Paris, Robert Laffont, 2021, 468 pages (Ailleurs et Demain) (The Duke of Caladan, 2020)
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The Lady of Caladan, paru le 21 septembre 2021 aux États-Unis et au Royaume-Uni
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The Heir of Caladan, à paraître
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DUNE et le Dunivers sont abondamment traités sur internet, et le présent média ne fait qu'aborder l'essentiel. Hélas pour les non-anglophones, la plupart de ces médias sont en anglais.
Pour en apprendre plus, pour approfondir vos connaissances sur le sujet, voici quelques liens recommandés :
DUNE SF : Le blog francophone de référence sur le Dunivers, fondé par les plus éminents membres du forum Dune à Rakis. L'actualité est traquée et commentée, les critiques sont complètes et fouillées et on y trouve même des écrits de fan-fiction. Assurément le média francophone le plus incontournable sur le sujet.
De DUNE À RAKIS : Le forum le plus ancien et le plus rassembleur de la francophonie sur Dune, avec plus de 550 membres, amateurs passionnés, fans de la première heure, découvreurs récents et spécialistes de Dune et de Frank Herbert. Fondé en 2004 et jamais abandonné depuis, on y trouve des débats passionnés sur tout ce qui touche au Dunivers et sujets annexes.
DUNE NEWS NET : Un blog traitant des toutes dernières nouveautés, quel que soit le média, avec de nombreuses images. Récemment forcément très axé sur le film de Denis Villeneuve.
(En anglais)
DUNE INFO - Behind the Scenes : Un site très complet sur la filmographie de Dune, avec toujours des exclusivités et des analyses poussées sur tout ce qui a trait aux adaptations à l'écran du Dunivers.
(En anglais)
JACURUTU : Le forum des puristes ! On les appelle les "talifans". Ils s'efforcent de lutter contre les dévoiements et incohérences touchant le cycle de Dune de Frank Herbert, et sont la bête noire des ayant-droits qui sont responsables de ces dérives, à savoir Brian Herbert et Kevin J. Anderson, qui d'après eux s'enrichissent en écrivant des livres médiocres censés prolonger l'œuvre de Frank Herbert et en exploitant sans retenue tous les droits d'adaptation de celle-ci, et Byron Meritt, neveu de Frank Herbert, qui administre le site web officiel et bannit tous ceux qui dénoncent cette exploitation abusive, ou qui osent seulement faire la moindre allusion négative.
Par ailleurs les membres du forum Jacurutu sont probablement les spécialistes mondiaux les plus pointus du Dunivers. (En anglais)
http://www.jacurutu.com/index.php
LA GRANDE BIBLIOTHÈQUE D'ANUDAR : Depuis onze ans, Anudar, humble amateur compulsif de littérature de fiction, anime ce blog, analyse et commente ses lectures avec un sens critique aigu et non complaisant. De sorte qu'il s'est aujourd'hui fait une place reconnue en France parmi les critiques notamment de science-fiction et plus particulièrement de Dune, dont il est passionné.